né le 8 juin 1753 à Muret et mort le 27 novembre 1809 à Paris.
Destiné à une carrière militaire, il fréquente de nombreux musiciens dans les salons parisiens, ce qui va décider de sa vocation. Ce n’est toutefois qu’assez tardivement, vers l’âge de trente ans, qu’il produit devant le public son premier opéra-comique.
Arrivé dans cette ville, Dalayrac se lia avec plusieurs artistes, particulièrement avec Langlé, élève de Caffaro, qui lui enseigna l'harmonie.
Ses premiers essais furent des quatuors de violon.
Poussé par un goût irrésistible vers la carrière du théâtre, il écrivit en 1781 la musique de deux opéras-comiques intitulés le Petit Souper et le Chevalier à la mode, qui furent représentes à la cour et qui obtinrent du succès.
Enhardi par cet heureux essai, il se hasarda sur le théâtre de l'Opéra-Comique, et débuta en 1782 par l'Éclipse totale, qui fut suivie du Corsaire, en 1783.
Dès lors il se livra entièrement à la scène française.
Le 8 juin 1794 (20 prairial an II), Dalayrac contribue à la fête de l’Être suprême.
Ainsi, on rapporte que « le 19 au soir, dans toutes les sections, les plus grands musiciens du temps se sont rendus sur place accompagnés de choristes et d’instrumentistes :
Méhul à la section des Tuileries,
Catel à celle de Marat,
Dalayrac à celle des Lombards… pour apprendre au public populaire, jeunes et vieux, les hymnes du lendemain19 ».
Cette fête nationale a été voulue par Robespierre. Dans une atmosphère musicale omniprésente, ce grand rassemblement parti des Tuileries a gagné le Champ-de-la-Réunion (futur Champ-de-Mars).
Le plus grand nombre a participé à la musique. On écrira :« Ce chant de la Marseillaise, le 8 juin 1794, méritait d’être proclamé le plus beau concert qu’aient entendu les hommes. »
Dalayrac se décrit comme un écorché vif au caractère passionné et soucieux de justice :« je suis très vif, je m’emporte aisément ; je suis extrêmement sensible à la joie et à la douleur ; je m’exagère facilement la crainte et l’espérance ; je ne sais pas attendre ; je donne aveuglément ma confiance ; quelquefois aussi je me laisse aller au soupçon sur de légères apparences ; je me passionne facilement et outre mesure ; l’injustice, partout où je crois la voir, me révolte et m’indigne"
Initialement, Dalayrac fréquente surtout l'hôtel de Savalette de Langes, garde du Trésor royal et, comme de nombreux francs-maçons, mécène des plus célèbres musiciens.
Savalette de Langes fait partie des hautes personnalités de la franc-maçonnerie française.
En 1771, ce marquis est membre fondateur de la loge Les Amis Réunis et également membre de la loge Parfaite Estime et Société Olympique de 1783 à 1788, dont dépend la Société Olympique.
Dalayrac, membre de la loge Les Neuf Sœurs. Cette loge est composée principalement de avants et d'artistes.
Dalayrac a probablement été initié entre 1774 et 1777, date de son arrivée à Paris66. Aux tableaux de loges de 1778 et 1779, il est "directeur des concerts". Fin 1805, il participe au premier réveil de la loge qui sort de treize ans de léthargie. Ainsi au tableau de 1806, alors « officier », il est l’un des « directeurs des couvents »