Né à Arques (Aude) le 13 décembre 1877 et mort à Arques le 12 janvier 1978 est surtout connu pour ses travaux sur le catharisme. Il fut à la fois magistrat, philosophe, anthroposophe, franc-maçon et historien du catharisme.
Il fut très jeune préoccupé par les questions spirituelles et ésotériques.
En 1896 il s'affilia au « Groupe indépendant d'études ésotériques » de Papus et entretint une correspondance avec Sédir.
Puis en 1898 il fut initié dans l'Ordre martiniste par le docteur Louis-Sophrone Fugairon et en 1899 il s'affilia à l'Église gnostique de France de Jules Doinel et, en 1901 en sera ordonné diacre, finalement en 1903, le diacre Theodotos est ordonné évêque gnostique de Carcassonne, « Sa Grandeur Tau Theodotos », mais peu de temps après, il prit ses distances de l'Église gnostique dont il trouvait les enseignements figés.
Devenu avocat en 1901, puis magistrat en 1906, d'abord à Limoux, puis à Carcassonne, il resta pourtant branché sur la philosophie en participant à des revues et des associations ayant trait à la spiritualité, comme la « Société de culture morale et de recherches psychiques ».
En 1923, il entra au tribunal de Castelnaudary, dont il fut nommé Vice-Président en 1935, puis Président en 1939.
Sa carrière de magistrat fut interrompue par le régime de Vichy, à cause de son appartenance maçonnique (mais comme il n'était plus actif, on prit comme prétexte fallacieux qu'il s'occupait d'histoire des religions et de spiritisme).
Il fut ainsi radié de la Magistrature par le gouvernement de Vichy en 1941.
Il demeurera cependant à Béziers jusqu'en 1943, où il fut mis à la retraite d'office.
Il fut élu maire d'Arques en 1925, mais démissionna en 1935 et fut aussi élu conseiller général du canton de Couiza, après la Libération, en 1945.
En 1946, il quitta définitivement la scène politique. À partir de ce moment, il put se consacrer pleinement à ses recherches et activités liées au catharisme.
En automne 1948, Déodat Roché fit paraître le premier numéro des Cahiers d'études cathares et en avril 1950, il fonda la « Société du souvenir et des études cathares » dont Lucienne Julien devint la secrétaire générale et ensuite la présidente après la mort de Déodat Roché.
Simone Hannedouche fut une active collaboratrice de Déodat Roché aux Études cathares dès 1949 jusqu'en 1971.
Déodat Roché, soulignons-le, obtint principalement la collaboration de Lucienne Julien, héroïne de la résistance, qui fut institutrice à Arques et devait continuer à assurer la continuité de l'association du « Souvenir et des Études Cathares » transformée plus tardivement en « Spiritualité cathare » dont elle demeura secrétaire générale puis présidente jusqu'à son propre décès.
De nombreux auteurs et chercheurs de toutes tendances, dont René Nelli dont il fut l'ami, entourèrent Déodat Roché.
Chaque année à partir de 1956, Déodat Roché et Lucienne Julien ainsi que Simone Hannedouche organisaient et animaient les camps d'été de l'Estagnol dans la vallée du Rialsès dans les Hautes-Corbières.
Le séjour d'été était un lieu de rencontres, d'échanges, de vie communautaire et de conférences.
Les journées commençaient par une méditation avant le lever du soleil.
On y faisait aussi de la musique, du chant, de la paneurythmie (Peter Deunov), des cours de peinture, etc.
Ces camps d'été ont rassemblé quantité de personnes motivées par une recherche spirituelle. Déodat Roché ou Simone Hannedouche faisaient des exposés. Déodat Roché se référait souvent à Rudolf Steiner et à Peter Deunov, des cours de peinture.
Déodat Roché et la « Société du souvenir et des études cathares » firent placer la stèle commémorative qui se trouve au pied du pog de Montségur. Elle fut inaugurée le 21 mai 1961.
Depuis 1996, la maison de Déodat Roché au cœur du village d'Arques a été transformée en une exposition consacrée au catharisme.
À Carcassonne, il sera initié en franc-maçonnerie au Grand Orient de France, dans la loge maçonnique "Les Vrais amis réunis".
Il en deviendra le « vénérable maître » et en restera membre pendant toute sa vie.