né le 2 avril 1838 à Cahors et mort le 31 décembre 1882 à Sèvres, est un homme d’État français.
C'est comme orateur que Gambetta sort de l'anonymat. Est-ce à ses ascendances méridionales, génoise par son père, gasconne par sa mère, qu'il doit sa faconde et sa puissance verbale ? En 1857, il a quitté l'épicerie familiale, le « Bazar génois » de Cahors, pour étudier le droit à Paris. Il obtient sa licence en 1860.
Il s'inscrit alors au barreau et prête serment dès 1861.
Ses plaidoiries contre Napoléon III, consacrent le jeune avocat chef du parti républicain.
Aux élections de 1869, sur une profession de foi radicale appelée plus tard "programme de Belleville", Gambetta est élu le 23 mai député dans le XXe arrondissement de Paris, et, le 6 juin, à Marseille contre Ferdinand de Lesseps.
Il choisit de représenter Marseille. Lors des discours qu'il prononce à la tribune de l'Assemblée, son talent force l'admiration.
Mort des suites d’un infarctus du myocarde trois semaines après avoir été élu président du Sénat, il est inhumé à Saint-Dié-des-Vosges.
Gambetta se montre un opposant acharné à la déclaration de la guerre contre la Prusse. Lorsque la nouvelle de la défaite de Sedan (1er septembre 1870) parvient à Paris, il paraît prématuré à Gambetta de proclamer la république, par crainte de compromettre, face à l'ennemi, l'union nationale.
Il cède cependant à la pression populaire et, le 4 septembre, à l'Hôtel de Ville (→ journée révolutionnaire du 4 septembre 1870), dans une harangue enflammée, il déclare la république instaurée et devient ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de la Défense nationale.
Suite à la chute du Second Empire et de la défaite de Sedan, le gouvernement de la défense nationale charge le ministre de l'Intérieur Léon Gambetta (32 ans) de quitter Paris, assiégé par les Prussiens, et d'organiser en province la reprise des combats.
Pour franchir les lignes prussiennes, le fougueux ministre a l'idée d'emprunter une montgolfière et prend conseil auprès du photographe et aérostier Nadar.
Après trois jours de voyage épique en voiture à cheval et en train, Gambetta arrive enfin à Tours où il rejoint une délégation gouvernementale dirigée par Adolphe Crémieux mais l'approche de l'ennemi les oblige à se replier jusqu'à Bordeaux.
Mais la capitulation de Metz (27 octobre), l'échec de l'essai de jonction entre les forces parisiennes et l'armée de la Loire, la prise d'Orléans (3 décembre) et la capitulation de Paris enfin (28 janvier 1871) rendent inutiles ses efforts.
S'il ne parvient pas à chasser l'ennemi du sol de la patrie, il espère du moins que celle-ci se prononcera en faveur de la république.
Aux élections du 8 février, Thiers, l'homme de la paix, l'emporte sur les radicaux.
Gambetta est cependant élu par neuf départements ; il opte pour le Bas-Rhin. La cession de l'Alsace à l'Allemagne, contre laquelle il a solennellement protesté, annule son mandat. Il s'exile à Saint-Sébastien.
Quelques mois plus tard, Gambetta est élu député de la Seine. Il dirige l'Union républicaine et défend la République contre la restauration monarchique.
Il est l'artisan des lois constitutionnelles de 1875. Réélu en 1875 et en 1877, il perd cependant la confiance des ouvriers de Belleville qui lui préfèrent en 1880 Alexis Trinquet, un ancien communard.
Après avoir été Président de la Chambre des députés, Gambetta devient Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères du 14 novembre 1881 au 27 janvier 1882. Mais il ne peut s'y maintenir sous les attaques des radicaux.
Après une septicémie provoquée par une blessure de révolver à la main, il meurt d'une appendicite aiguë à l'âge de 44 ans.
Le 11 novembre 1920, Gambetta eut l’honneur suprême de l’hommage rendu aux grands hommes par la patrie.
Son cœur fut transféré solennellement au Panthéon, accompagné dans les rues de Paris par la dépouille du soldat inconnu, qui fut inhumé sous l’Arc de Triomphe. On associa ainsi, dans une cérémonie grandiose qui faisait taire les dernières polémiques, le retour de l’Alsace et la Lorraine à la France et le cinquantenaire de la République
Léon Gambetta a été initié dans la loge « La réforme » à Marseille en mai 1869