né le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac, à Saint-Georges-d'Aurac (Auvergne), et mort le 20 mai 1834 à Paris (ancien 1er arrondissement), est un officier et homme politique français, célèbre en raison de son engagement dans les rangs de l'armée des insurgés américains (1777-1783), puis dans l'aile libérale et réformiste de l'aristocratie française (1784-1792), enfin dans l'opposition libérale au régime de la monarchie de Juillet qu'il avait pourtant contribué à établir lors des Trois Glorieuses (juillet 1830).
La Fayette est envoyé en garnison à Metz en août 1775 par son beau-père, le duc d’Ayen, en qualité de capitaine d’une compagnie du régiment de Noailles.
Dans ses Mémoires , il relate cette fameuse soirée du 8 août 1775, restée dans l’histoire comme le souper de Metz. Avec d’autres francs-maçons, il assiste à ce dîner offert par le comte de Broglie au duc de Gloucester, frère du roi d’Angleterre et Grand maître ancien de la Loge royale de Westminster.
Au cours du dîner, il prend connaissance de la révolte des Insurgents, les insurgés américains contre le pouvoir colonial britannique, et décide de s’engager à leurs côtés. Il a alors 17 ans.
Élu le 15 mai député du tiers état de la ville et des faubourgs de Paris1 aux États généraux de 1789 réunis à l’hôtel des Menus-Plaisirs de Versailles, c'est lui qui propose la réunion dans la salle du Jeu de paume, lorsque les députés trouvent leur salle fermée le 20 juin
Convaincu de la noblesse de la cause des insurgés américains, il s'engage à leurs côtés en 1777.
Nommé général à l'âge de 19 ans par George Washington, La Fayette joue un rôle décisif dans la guerre d'indépendance des États-Unis contre la Grande-Bretagne, notamment lors de la victoire de Yorktown le 19 octobre 1781.
Le premier président des Etats-Unis d’Amérique, Georges Washington également franc-maçon, sera d’ailleurs le parrain de son , connu sous le nom de… Georges Washington de La Fayette !
Surnommé le « héros des deux mondes », il est un des huit citoyens d'honneur des États-Unis. Il y fait d'ailleurs à l'invitation du président James Monroe un voyage triomphal en 1824, au cours duquel il est accueilli et honoré dans 182 villes des 24 États que compte l'Union à cette époque.
Après avoir combattu aux États-Unis, La Fayette œuvre en France à la rénovation du pouvoir royal, avant de devenir une des grandes personnalités de la Révolution française, avec la rédaction de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen inspirée de la et le commandement de la Garde nationale, jusqu'à son émigration en 1792, suivie d'une arrestation et d'une incarcération de cinq ans par les autorités autrichiennes et prussiennes en raison de son refus de trahir son pays.
Le noble et fortuné marquis va dès lors cultiver son aura et se mettre au service des idées les plus généreuses de son temps. Le 17 février 1788, il crée avec Brissot et l'abbé Grégoire la « Société des Amis des Noirs », pour l'abolition de la traite et de l'esclavage.
Enfin survient la Révolution. La Fayette est élu député de la noblesse de Riom aux états généraux. Le 15 juillet, il prend la tête de la garde nationale et, deux jours plus tard, invite ses troupes à arborer une cocarde tricolore. Mais lorsque les Parisiennes vont chercher le roi à Versailles le 5 octobre 1789, il se montre maladroit dans la défense du château.
Après la chute de la monarchie, le général de La Fayette, menacé d'arrestation, prend la fuite avec une partie de son état-major.
Il est incarcéré par les Autrichiens qui ne goûtent pas particulièrement sa geste révolutionnaire. Libéré cinq ans plus tard, il se tient à l'écart de la vie politique jusqu'à la chute de l'Empire, en 1814.
En 1818, sous le règne de Louis XVIII, La Fayette, encore auréolé par son passé américain et révolutionnaire malgré la soixantaine bien sonnée, se fait élire député de la Sarthe.
Lorsque la révolution des Trois Glorieuses chasse Charles X du pouvoir, La Fayette retrouve à près de 73 ans le commandement de la garde nationale.
Le 31 juillet 1830, il accueille à l'Hôtel de ville de Paris le duc Louis-Philippe d'Orléans, comme lui un noble libéral attaché à la Révolution. Le « Héros des Deux Mondes » convainc les insurgés parisiens de le porter sur le trône comme roi des Français en le présentant comme la « meilleure des républiques »...
Une pneumonie aiguë, consécutive à sa présence aux obsèques de François-Charles Dulong le 30 janvier, s'aggrave rapidement et l'emporte le 20 mai 1834, dans sa 77e année, au 6 rue d'Anjou-Saint-Honoré (ancien 1er arrondissement), actuellement 8 rue d'Anjou dans le 8e arrondissement de Paris125.
A la suite de sa participation à la Guerre d’Indépendance américaine et à la Révolution française, il décide, à partir de 1789, d’abandonner l’orthographe nobiliaire en deux mots et de signer tous ses courriers d’un simple « Lafayette » en un seul mot.
Cette graphie sera utilisée par ses contemporains jusqu’à sa mort, ainsi que par sa famille au moment de la publication de ses Mémoires, correspondance et manuscrits.
C’est également celle qui apparait sur sa pierre tombale, au cimetière de Picpus, et qui sera immédiatement adoptée aux Etats-Unis, où on trouve désormais de nombreuses villes baptisées en son honneur.
Pourtant, en France, on reprit assez rapidement l’habitude pré-révolutionnaire d’écrire « La Fayette » en deux mots !
En décembre 1775, il assiste en visiteur à l’allumage des feux de la loge parisienne La Candeur. Or, pour ce faire, il était forcément initié. D’après les recherches de R. Baker Harris, historien de la maçonnerie américaine, il l’a été quelques mois plus tôt à Metz, dans une loge militaire, nombreuses dans la ville de garnison.