Louise Michel

Une pionnière du féminisme

Alias « Enjolras », née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte3 (Haute-Marne) et morte le 9 janvier 1905 à Marseille, est une institutrice, écrivaine, militante anarchiste, franc-maçonne française, aux idées féministes et l’une des figures majeures de la Commune de Paris durant laquelle elle s'implique tant politiquement que militairement en intégrant les rangs de la Garde nationale. Elle est aussi une des représentantes les plus célèbres de la part prise par les femmes dans la Commune de Paris.

Clémence Louise MICHEL est la fille née hors mariage du fils du châtelain de VRONCOURT, Laurent DEMAHIS, et de la servante Marianne MICHEL.
Elevée par ses grands-parents, elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale, elle lit Voltaire et Rousseau et étudie la musique.

Mais en 1850, après la mort de son père et de ses grands-parents, Louise Michel est chassée du château et devient institutrice. Elle fonde une école libre où elle enseigne pendant trois ans selon les principes républicains.

Louise Michel s'installe à Paris pour enseigner dans l'institution de madame Voillier. Pour satisfaire sa soif de connaissance, elle suit les cours du soir dans les domaines les plus modernes du savoir.
A Paris, Louise Michel fait la connaissance de Jules Vallès, Eugène Varlin, Rigault, Eudes, et surtout Théophile Ferré, qu'elle aime avec passion.

Elle écrit pour des journaux d'opposition et rédige des poèmes qu'elle adresse à Victor Hugo. Elle entretient avec l’auteur des Misérables une longue correspondance de 1850 à 1879.
Secrétaire de la Société démocratique de moralisation, dont le but est d'aider les femmes à vivre par le travail, Louise Michel mène également une activité politique, qu'elle poursuivra jusqu'à sa mort.

En 1870, elle est élue présidente du Comité de vigilance des citoyennes du 18ème arrondissement de Paris. Très active pendant la Commune, Louise Michel fait partie de la frange révolutionnaire la plus radicale et se porte même volontaire pour aller seule à Versailles tuer Adolphe Thiers.
Sa mère ayant été arrêtée et menacée d’être exécutée pour faire pression sur elle, Louise Michel se rend pour la faire libérer.

Surnommée la Vierge Rouge, elle est condamnée à la déportation à vie et envoyée en Nouvelle Calédonie où elle reste jusqu'en 1880. C'est sans doute au contact de Nathalie Lemel, une des animatrices de la Commune, déportée avec elle, que Louise Michel devient anarchiste.
Accueillie par la foule à Paris, Louise Michel reprend son activité militante. Elle donne des conférences, intervient dans des meetings, défend l'abolition de la peine de mort, les ouvriers et les chômeurs.

En 1888, Pierre Lucas, un extrémiste, attente à sa vie en la blessant à la tête, mais elle témoigne au procès de celui-ci pour qu’il n’aille pas en prison.
Lassée par les calomnies et le manque de liberté d’expression, elle s’installe à Londres en 1890 où elle gère une école libertaire.

A la demande de Sébastien Faure, elle revient en France en 1895. Arrêtée à plusieurs reprises lors de manifestations, elle est emprisonnée pendant trois ans avant d'être libérée sur l'intervention de Clemenceau.

Elle meurt d’une pneumonie à Marseille au cours d’une tournée de conférences dans le sud de la France.
Une foule de 120 000 personnes l’accompagne lors de ses funérailles jusqu’au cimetière de Levallois.

Sa vie maçonnique

Louise Michel est reçue en maçonnerie le 3 septembre 1904 au sein de la loge La Philosophie Sociale de la Grande Loge Symbolique Écossaise -« Maintenue et Mixte ».
Dès le lendemain, elle est invitée par la loge Diderot à donner une conférence sur le féminisme.